Le Parisien aujourd’hui
Posté le 15 avril 2010
Actualité
Merci au quotidien le Parisien qui sous la plume de Marïam Guissé dans son édition du 15 avril revient sur notre intervention au Collège Anatole France se Sarcelles le 13 avril dernier.
Le styliste Mohamed Dia revient dans son collège
Le styliste originaire de Sarcelles est retourné dans son ancien collège à la rencontre des élèves. Il défend l’école et regrette de l’avoir négligée durant son enfance.
«Entreprendre c’est possible, alors pourquoi pas moi? » Le message est lancé auprès de 28 élèves de 3e et 4e du collège Anatole-France à Sarcelles. Et qui d’autres que l’enfant de Sarcelles Mohamed Dia — créateur de la marque Dia — pour incarner un discours si positif! Mardi après-midi, ce chef d’entreprise — coqueluche de la banlieue — est retourné sur ses terres d’origine dans son ancien collège et son quartier pour rencontrer des élèves, en présence du député-maire (PS), François Pupponi.
« Je suis là pour vous montrer que peu importe d’où l’on vient, on peut toujours y arriver. Il faut le vouloir, travailler et sans arrêt se remettre en question », martèle le Sarcellois de 36 ans, apprêté dans un costume bleu foncé, face une assemblée totalement conquise.
Très vite, le dialogue s’installe entre Mohamed Dia et les élèves, qui suivent tous l’option « découverte professionnelle ». L’entrepreneur revient sur la création de son entreprise, ses tee-shirts Dia, portés, dans les clips de rap, « par [ses] amis du Secteur Ä », sa « médiatisation », son voyage aux Etats-Unis… ses contrats avec des rappeurs américains comme Jay-Z… « Ouah », s’extasient les collégiens. « Il gère », glisse une élève à sa camarade.« Mais le plus important, c’est l’école », insiste Mohamed Dia, tout en racontant son parcours scolaire chaotique. « A l’époque, j’étais adepte de l’école buissonnière. J’ai arrêté en 3e, je n’ai aucun diplôme. Aujourd’hui, je regrette. Si je pouvais revenir en arrière, je ferais beaucoup de choses de la même façon, sauf pour l’école, où je serais plus attentif. »
« Est-ce que vous embauchez? » interroge Rahima, provoquant ainsi le rire de la classe. « J’ai du mal à l’école, mais je veux créer une entreprise de stylisme modélisme et je voudrais que vous me donniez des conseils », insiste l’adolescente de 15 ans. « Passe me voir à mon bureau, on va en discuter », lui répond naturellement Mohamed Dia. Islham, elle, très bonne élève, veut monter une société en architecture. « Je n’ai pas de souci en classe. Cette rencontre m’a donné des idées sur la manière de gérer plus tard mon entreprise. C’est cool », sourit la jeune fille. A ses côtés, Tacot, 15 ans, veut « organiser des événements ». « Je veux être mon propre patron, mais je ne suis pas très bonne en cours. Je vais faire des efforts », promet-elle. « Je me dis que le gars vient du même endroit que moi et qu’il a réussi, alors pourquoi pas moi? Il a raison, ce n’est pas un handicap d’être de Sarcelles, il faut que je m’en serve. Moi, je veux évoluer dans l’informatique, les jeux vidéo… » sourit Ousmane.
Autant de projets qui étonnent agréablement Philippe Hayat, président de l’association 100000 Entrepreneurs, à l’initiative de cette rencontre. « Ce sont des élèves motivés, qui pour la plupart veulent déjà devenir entrepreneurs et dans des domaines bien précis. » Le rendez-vous s’est achevé, dans la bonne humeur, autour d’un goûter et d’une séance d’autographes. Les élèves sont repartis plus motivés que jamais.
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