Interview de Jeunes Dirigeants nantais sur leur implication aux côtés de 100.000 entrepreneurs
Posté le 22 septembre 2014
100 000 entrepreneurs, Entrepreneuriat
Dans le cadre de notre collaboration avec le Centre des Jeunes Dirigeants, 3 JD nantais Xavier Gaudefroy (5 interventions dont 2 en 2013-2014), Jérôme Duchesne (2 interventions dont 1 en 2013-2014) et Arnaud Guédon (4 interventions dont 3 en 2013-2014) répondent à quelques questions pour Diapason, Journal de la section de Nantes Atlantique du CJD.
– Diapason : Pourquoi avez-vous souhaité vous impliquer auprès de 100 000 entrepreneurs ?
– X.G : Parce qu’il est important que nous allions parler de l’entreprise auprès des jeunes ; nous sommes parmi les mieux placés pour le faire. Par ailleurs, nous nous lâchons régulièrement sur les profs et sur l’image que nous pensons qu’ils donnent de l’entreprise donc à nous de corriger celui-ci. Enfin, je pense que les jeunes sont assaillis de messages pessimistes pour leur avenir (ils expriment parfois leurs fortes inquiétudes par rapport au monde du travail – ou monde du chômage quand on les écoute), et il faut que nous rééquilibrions le message !
– J.D : Il me paraît fondamental de rapprocher l'école et l'entreprise. Il y a trop de stéréotypes des 2 côtés. J'aurais aimé rencontrer des chefs d'entreprises au lycée !
- A.G : Moi aussi, J'aurais aimé avoir ce type d'informations quand j'étais collégien ou lycéen, car le métier d'entrepreneur est souvent abstrait pour les élèves qui n'ont pas de parents qui le sont déjà. D'une manière générale, les stages ou les témoignages de professionnels sont très utiles afin de donner des idées de carrières aux jeunes. Avec une idée de métier à faire plus tard, ils n'en seraient que plus motivés pour travailler durant leur étude avec un objectif final. C'est donc pour aider les jeunes à mieux construire leur avenir que je me suis impliqué dans 100 000.
– Diapason : Que pensez vous de la collaboration CJD / 100 000 entrepreneurs ?
– X.G : Très bien : car sans 100000 Entrepreneurs, cette action serait tombée aux oubliettes faute de temps pour gérer les contacts, la logistique, etc. Et 100.000 entrepreneurs trouve, par le biais du CJD, un vivier d’intervenants.
– J.D : Parfaite !
– Diapason : Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager pour la diffusion de la culture d'entreprendre auprès des jeunes ?
– J.D : Les idées reçues, mon regret de ne pas avoir eu assez tôt l'envie d'entreprendre et de me mettre au boulot.
– Diapason : Que pensez-vous que ton témoignage a apporté aux jeunes ?
– X.G : C’est à eux qu’il faut demander ; mais j’espère leur passer un peu, non, beaucoup d’optimisme et leur permettre de mettre en perspective ce qu’ils font aujourd’hui (apprendre) et ce qu’ils feront possiblement (car ça a le temps de changer 15 fois) demain.
– J.D : Une autre vision de l'entreprise, du chef d'entreprise et j'espère un peu d'envie d'entreprendre. De découvrir leurs talents pour les faire fructifier.
– A.G : Chaque entrepreneur apporte sa manière de témoigner et son parcours. J'essaye de les rassurer sur le fait que tout est possible. Je leur parle beaucoup des études comme une manière d'apprendre à réfléchir et d'apprendre à apprendre. J'insiste également beaucoup sur l'apprentissage de l'anglais et les stages qui confrontent au monde du travail. De plus, en reprenant une société qui n'était pas celle de ma famille, j'ouvre une idée parfois peu connue pour ceux qui n'ont pas d'idées pour créer leur propre société.
– Diapason : Quel est votre meilleur souvenir ? Un moment émouvant ?
– X.G : Sans hésitation, l’intervention aux apprentis d’Auteuil lors de laquelle j’ai eu en face de moi des jeunes en échec scolaire mais parmi lesquels 2 avaient un projet et n’osaient pas vraiment y croire et je pense qu’ils ont réalisé que c’était finalement possible : l’un d’entre eux voulait chanter ; il n’osait pas « avouer » son projet. Sous la "torture", il l’a fait et a été surpris d’être pris au sérieux ! J’ai appris après qu’il avait concouru pour The Voice ou autre émission du même style. L’échange avec ce petit groupe était top, sans doute aussi parce qu’il donnait le sentiment d’être utile.
– J.D : Une conclusion d'une élève qui me dit avoir une autre vision des chefs d'entreprise !
Extrait de Diapason – Juillet 2014