100 000 entrepreneurs aux Universités d’été des Chambres de Commerce et d’Industrie
Posté le 18 septembre 2007
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Philippe Hayat est intervenu le 6 septembre 2007 dernier aux Universités d’été des Chambres de Commerce et d’Industrie.
Compte rendu par Marie Visot, journaliste au Figaro (édition du du vendredi 7 septembre 2007).
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La France a besoin de prendre plus de risques et d’innover. S’il est un message qu’il faut retenir des universités d’été des chambres de commerce et d’industrie (CCI) qui se tenaient hier à Toulouse, c’est bien celui-là. L’innovation est essentielle « pour la compétitivité de nos entreprises », a assuré hier le secrétaire d’État chargé des Entreprises et du Commerce extérieur devant les entrepreneurs.
Au détour de son discours, Hervé Novelli a d’ailleurs lâché un chiffre prouvant le chemin qui reste à parcourir pour que les entreprises soient convaincues de la nécessité d’innover : 13 groupes (Sanofi, EADS, Areva…) réalisent la moitié de l’effort de recherche et développement privé en France. Les PME indépendantes ne réalisent, elles, que 12 % des dépenses de recherche. « Si nous ne réagissons pas, nous risquons d’être dans une situation très délicate », a prévenu Hervé Novelli. En clair, nous risquons de nous faire distancer par d’autres pays, notamment la Chine – qui prévoit d’augmenter fortement ses efforts en R & D.
Mais pour innover, il faut savoir prendre des risques. Un état d’esprit qui manque cruellement en France. Pour Peter Gumbel, grand reporter au Time Magazine, « le risque est confondu avec la précarité. Alors que l’échec est quelque chose qui fait avancer ». Selon Xavier Guilhou, président de XAG Conseil, « l’apprentissage de l’erreur devrait être obligatoire ». Quant à Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l’Éducation, il « regrette que le principe de précaution ait été inscrit dans la Constitution française ». « Le changement est un combat », reconnaît Richard Descoings, directeur de Sciences Po, qui compte installer un incubateur d’entreprises dans l’établissement d’ici à la fin de l’année. Bref, la France doit oser pour s’adapter à l’évolution du monde, « voir dans la mondialisation une chance extraordinaire pour elle d’innover », comme on se plaît à le répéter à Bercy.
Hier, c’est Philippe Hayat, créateur d’entreprises et fondateur de l’initiative « 100 000 entrepreneurs » – un réseau qui fait intervenir des chefs d’entreprise dans les écoles – qui a eu le mot de la fin lors d’un débat : « On aura gagné la partie le jour où les Français aimeront les entrepreneurs autant que les footballeurs ! » Une question de mentalité…
Marie Visot – Le Figaro