100 000 Entrepreneurs, acteur culturel de l’entreprenariat
Posté le 4 février 2009
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100 000 Entrepreneurs prend régulièrement la parole sur les sujets qui touchent à la culture d'entreprendre. Exemple avec ce communiqué de presse. Nous vous invitons naturellement à y réagir. Vous retrouverez régulièrement sur notre blog ces prises de position et commentaires liés à l'actualité de l'entreprenariat.
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Hausse des créations d’entreprises en 2008 : pour 100 000 Entrepreneurs, ces chiffres encourageants masquent une faible culture entrepreunariale française.
L’association 100 000 Entrepreneurs partage les commentaires optimistes parus récemment sur la hausse des créations d’entreprises en France : 327 396 entreprises créées en 2008, soit près d’un doublement en dix ans; 30 000 auto-entrepreneurs déclarés au 20 janvier… Autant d’indicateurs qui montrent que les Français se sont décidés à prendre leur avenir en main.
« On ne le répètera jamais assez : ce sont les entrepreneurs qui créent la croissance, l’emploi, les richesses. Les PME représentent 60 % des emplois en France et réalisent deux tiers des investissements des entreprises. Les nouveaux entrepreneurs ont créé 500 000 emplois l’an dernier et on attend une augmentation de plus de 20 % des effectifs des PME sur les dix prochaines années, quand les grands groupes les réduiront d’autant », réitère Philipe Hayat, Président fondateur de 100 000 Entrepreneurs.
100 000 Entrepreneurs met cependant deux bémols à cette note optimiste :
– plus de 80 % de ces entreprises ne comptent pas de salarié, et 40 % d’entre elles sont l’initiative d’un chômeur qui s’est ainsi créé son propre emploi. Autrement dit, on devient entrepreneur par nécessité, non par opportunité.
– seulement 10 % des entreprises créées en France dépassent dix salariés au bout de cinq ans, et 1% seulement finira par dépasser le seuil des 50 salariés. La France compte 4 000 entreprises de 250 à 1 000 salariés contre 8 500 en Grande-Bretagne et 11 200 en Allemagne. 90 % des 100 premières entreprises françaises existaient il y a trente ans, contre seulement 40% des 100 premières entreprises américaines. A la lecture de ces données, on peut légitimement se demander si les entreprises créées récemment généreront suffisamment d’emplois pour participer à la relance de notre économie.
L’association retient deux raisons principales à cet état de fait :
– La valorisation de la recherche fonctionne mal. Selon un récent rapport sur la compétitivité, émis par Harvard, la France se classe au 23ème rang des pays industrialisés pour le transfert technologique vers l’industrie.
– Réunir les premiers fonds, lorsque le projet n’est encore qu’un concept, relève du parcours du combattant en France. Les fonds institutionnels préfèrent investir dans les entreprises plus matures. Les « business angels » ne trouvent pas encore la motivation fiscale suffisante pour assumer un tel risque.
Les autres clés du développement des entreprises sont connues depuis longtemps : adapter le droit du travail aux petites entreprises soumises à la volatilité du carnet de commandes, maintenir les talents et les capitaux sur notre territoire, encourager l’export, et surtout réhabiliter l’image de l’entrepreneur dans notre société.
Pour contrecarrer cette situation et imprégner l’ambiance générale morose d’une dynamique positive qui remettra le pays en mouvement, 100 000 Entrepreneurs estime que l’enjeu est de développer cette culture entrepreunariale qui nous fait tant défaut, en premier lieu chez les jeunes. A l'âge où les premières interrogations professionnelles apparaissent, il s'agit de semer dans la tête des jeunes générations l'idée qu'entreprendre peut être une source d'opportunités et d'épanouissement.
Les entrepreneurs ont un rôle crucial à jouer. Ils diffusent le sens de l’effort et le goût du risque. Ils sont en effet chaque jour deux millions et demi à réinventer leur avenir, en le construisant contre vents et marées. Aux jeunes générations, ils lancent un message : on gagne sa vie à hauteur de l’effort qu’on déploie. Aux décideurs politiques, ils demandent d’encourager leur réussite, condition préalable aux réalisations des progrès sociaux attendus par le pays. En période de crise, il faut donner la parole aux entrepreneurs.